Le bras emmitouflé de bandages d’une blancheur immaculée,
La joue rouge, ornée d’un joli pansement rose.
Nathan divague encore et encore à la recherche d’un endroit sûr où rien ne pourra lui arriver.
Pourtant lorsqu’il les voit, vous deux là,
Toi la pilule écarlate puis une autre, ta sœur, de couleur saphir, dans la main d’un inconnu, dont il ne retiendra pas le visage dans sa mémoire,
Hélas.
Il gardera en tête simplement son envie de ne plus souffrir de ce corps fragile comme du papier.
Lui rappelant ainsi les tranquillisants contre le mal.
Nathan te choisit alors la rouge, car tu lui donnais plus envie que ta voisine,
Rouge comme le blanc de ses yeux enflés par l’ennui,
Enflés par la douleur,
Il se sent si vide à force de tomber, de louper une marche dans un escalier, de traverser la rue et se prendre le premier vélo qui passe.
Toi, petit bonbon, tu sembles si familier aux yeux de Nathan.
Il espère que ça va changer, que tu vas l’envoyer dans un endroit de paix, que tu auras un goût sucré ou neutre,
Tant que tu n’as pas le goût amer, Nathan n’aime particulièrement pas cette sensation dans la bouche.
Alors il te fait confiance, il te met entre ses lèvres, l’entrée de sa bouche puis il finit par,
T’avaler.
Et tu as le goût d’un rien. Il est fort déçu et retourne chez lui, le pas lourd.
Puis quelque seconde, il y a un truc qui se passe,
Nathan sent la différence,
L’ouverture sur la pommette de son visage protégé par la fine compresse : il l’a oublié.
Son bras gauche serré par des bandelettes : il l’a complètement zappé.
Il oublie que ça pique, que ça tiraille, que lorsqu’on touche c’est effroyablement douloureux,
Déjà quelques minutes à peine, il ne se rappelle déjà plus de toute cette souffrance physique qui frappait son petit cœur mou,
À grands coups de marteau.
Nathan se sent libre. Pourtant, il oublie une chose importante. C’est la douleur qui s’est volatilisé.
Mais pour lui, c’est déjà une chance énorme, né malchanceux, il retrouvera certainement le goût à la vie.
Du moins, il continue d’espérer.
Car les bandages, les pansements, le désinfectant, les compresses et autres moyen de soigner ses plaies,
Eux, ils n’ont pas disparus.
Nathan est timide, docile, il bégaye si le malaise est présent, nathan c’est la peur, c’est la lassitude d’avoir mal, il parle peu, il se met dans un coin, il est malchanceux.
Nathan il n’a plus envie de rien, il a honte et il fait honte,
Il gêne Nathan, c’est un intrus, il aimerait sourire parfois, mais il y a toujours une raison pour qu’il garde un air mélancolique sur son visage, pourtant Nathan ne pleure pas non plus,
Il horreur de se montrer faible, il l’est déjà assez avec une maladresse pas désiré.
Nathan il est perdu désorienté, il est montré du doigt comme un poisseux, il est constamment jugé constamment moqué, avec ses nombreux plâtres aux bras, jambes, nombreux pansements sur les genoux sur le visage.
Il est tout cassé, tout brisé, tout fissuré, il a besoin d’aide, ses yeux hurlent sa peine, pourtant il se tait,
Ses lèvres sont scellé à tout jamais sur son triste sort.
Il rentre de l’école le cœur en miettes,
Il a encore le nez cassé, les cheveux rebroussés en bataille sur sa tête, les lèvres ouvertes, les pantalons déchirés aux niveaux de ses genoux.
Ça pique ça fait mal ça le tire mais il ne dit rien il tend sa feuille de notes il a donné tout ce qu’il avait dans ses devoirs, il a fait tout ce qu’il pouvait pour avoir des biens des très biens.
Pourtant ça ne suffit pas rien ne suffit, parce que maman elle est neutre quand elle y pose un regard et elle a des remords plein les yeux, elle ignore les efforts parce qu’elle a du mal à avaler ce que son fils est, elle a du mal à digérer ses séjours répétitifs à l’hôpital, ses imprévues à l’infirmerie de l’école.
(Nathan tu es f a i b l e
Papa avait (toujours) raison.)
Nathan peut faire tout ce qu’il veut de bien pour donner le sourire mais c’est en vain, il est la honte de la famille.
Nathan il peut donner un beau dessin à papa une belle fleur à maman ça finit toujours à la poubelle.
(Et peut-être que toi aussi
Tu finiras un jour dans cette poubelle.)
Nathan il essaye, il tente, de recevoir de l’amour, il en a besoin, parce qu’il est tout mou, il a besoin d’un peu de douceur, de bisous sucrés sur les joues, des "je t’aime" de maman, des "je suis fière de toi" de papa.
Mais il n’a pas tout ça,
Parce que voilà il est différent des autres.
(malade imaginaire.)
Il y a marqué fragile en gros sur son front. Et ça le pèse, le poids est si lourd dans son cœur, dans son âme, il n’a plus de repaires, il a besoin d’amis, d’une famille qui l’aime,
D’un pilier pour ne pas se sentir vide, se sentir mal dans sa peau écorchée par tant de maladresse.
Il continue son dur labeur à l’école,
Il continue d’offrir des dessins et des fleurs à ses parents,
Il continue tout ça dans l’espoir que ça fonctionne et qu’un jour un sourire se dessine sur son visage pâle,
Celui que personne ne pourra gommer.
salu. je suis evil triangle. j'ai craqué. tentation trop forte. je suis vieille. pour le moment ma fiche est vide. et le codage est dégueux. oui. j'espère que nat va vous plaire. c'est un cutiepie en recherche d'amour. (un peu comme les 3/4 de mes perso. mdr.)
awi aussi, j'aime beaucoup (trop) les smileys ici. ♥