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“× could i draw u ? ─ ft. arsen”

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Messages : 18
Date d'inscription : 28/02/2017
Sinead O'Sullivan
rouge
Sinead O'Sullivan
Sinead O'Sullivan
Dim 5 Mar - 1:35Sinead O'Sullivan
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could i draw u ?

un jour comme un autre,
ou tu te retrouves,
encore,
en extérieur;
cigarette vissée aux lèvres,
tu déambules,
âme errante
et sans but,
dans le centre ville;
tu fixes ce monde
que tu es la seule à percevoir;
comme une seconde dimension
se superposant à la première;
un unique écouteur proche de ton tympan,
tu mélanges
une mélodie calme,
avec l’agitation de la ville,
afin d’admirer,
d’apprécier
le spectacle qui rend ta journée un peu moins
morose;

jusqu’à ce moment ou tu l’entends,
alors que tu passes proche d’une entrée du métro;
cette voix,
qui t’attire par sa teinte,
par ces mots qu’elle
clame,
lance,
au milieu de cet amas de chair humaine qui n’en a pas grand chose à faire;
ces vers qui flottent,
et se glisse jusqu’à ton tympan démuni d’oreillette;
tu regardes cet homme à la chevelure océan,
debout à côté de l’embouchure de serpent sous-terrain,
entouré par la couleur
si particulière
de son timbre;
bi-colore,
tachant au milieu de gris
terne,
et vide des bâtiments de du centre;

tes doigts te démanges,
cherchant à tenir un crayon,
une plume,
afin d’apposer une marque sur le papier,
et de figer ce moment;
tirant ton sac en bandoulière devant toi,
tu attrapes rapidement ton carnet
duquel tu ne te sépares
jamais
avec ton crayon favori;
et téléphone en main,
tu t’approches de lui.
hey,
ça te dérangerais de rester ici
un moment ?

sourire amical
qui étire tes lippes;
j’aimerais faire un croquis,
pour les couleurs;
et une photo,
pour figer l'instant;


Messages : 234
Date d'inscription : 21/02/2017
Localisation : Chapel Street
Arsen B. Eastwood
bleu
Arsen B. Eastwood
Arsen B. Eastwood
Dim 5 Mar - 20:23Arsen B. Eastwood
bleu
Mois 2032
J’inspire et je crache. Mais ce n’est pas du mépris, du sarcasme, de la bile. Ça vient des tripes, ça vient du cœur, ça vient de la tête. De ma langue qui jubile d’échapper quelques instant au contrôle, du moment, de l’instant. Alors j’inspire et je crache, les yeux sur le ciel qui pleure, meurt, leurre le monde et le soleil, le soleil si factice, dévisse, plisse, lisse si lisse et las, si las ! Je suis au beau temps un outrage, océan de rage ou alors plage d’infinités de soupirs.  « Ô, » j’apostrophe le monde et quand je crois que tout ceci est clamé, crier, hurlé, catastrophé, je me rends compte que je suis un murmure ténu qui n’a rien de précis ou alors c’est une ode et je me suis trompé depuis le début.

Et sans discontinuer sur ma peau s’écoule les mots, comme un chuintement chavirant ou chaviré, pervenche si blanche... Au lieu d’être bleu… Bleu comme le ciel de mes cheveux, bleu de mes yeux, bleu de tout et du froid d’un printemps qui ne vient pas. La pervenche n’est pas uniquement bleue et c’est un joli mensonge que de le prétendre.

Quand finalement ma tête reprend une place sur mes épaules et que je n’ai plus l’infinité du ciel, mais le sol comme ancre, j’expire.

Une fois. Deux fois. Trois fois. Je suis essoufflé, asséché, déshydraté et les mots, vers, strophe, nuances, figures, intonations, parties, disparues, évanouie. J’étais une oasis, je suis devenu désert.


Elle. La voix me fait tourner la tête. Ou alors c’est inspirer. Je ne sais pas trop. Et il faudrait que je reste immobile alors je le fais. Je n’aime pas bouger ou trop esquissé, je suis trop perdu dans le flux des autres qui ne s’étonnent même plus quand le génie et l’extraordinaire entrent en collision. Ma main se retrousse contre ma cuisse. Je grimace. M’efface ou le voudrait mais non. Elle continuera peut-être de dessiner. Je dis :

 « Pourquoi ? »

Parce que je n’ai plus le sens à rien. Plus le sens du temps car la précédente seconde est morte née et ah… J’ai la bouche craquelée et des mots assassins qui veulent de nouveau se frayer un chemin et s’enrouler contre ma langue jusqu’à ce que le nouveau sursaut d’inspiration me terrasse et efface encore la lucidité.

 « Il n’y a rien de plus impétueux que le coeur d’une foule. » Je glisse comme si je m’attendais à ce qu’elle soit d’accord avec moi. Mes yeux accrochent ses crayons. Moi aussi je voudrais créer, écrire et graver, puiser dans ses couleurs de nouvelles nuances à mes mots, si plats, si nuls. Et soudain je suis mortifié.  « Ma propre platitude est exaspérante. »
Messages : 18
Date d'inscription : 28/02/2017
Sinead O'Sullivan
rouge
Sinead O'Sullivan
Sinead O'Sullivan
Dim 5 Mar - 21:25Sinead O'Sullivan
rouge

could i draw u ?

toujours ce sourire sur tes lippes,
tu t’appuies à l’un des lampadaires,
et commence à tracer;
brouillon,
croquis,
afin que tu puisses,
enfin,
penser aux couleurs;

pourquoi ?
sa question te semble,
sortie de nul part;
tombant là,
imprévisible,
alors que tu t’y attendais;
tu l’attendais;
pour...
tu cherches soudainement tes mots;
tu n’es
pas douée
pour exprimer,
expliquer,
ce qui peut traverser ton esprit
décalé;
j’ai aperçu cet instant,
qui semblait n’exister
que pour toi;
ça m’apparaît,
beau;

tu te recules un peu,
brandit ton téléphone,
:clic:
mais la photographie est fade,
triste;
tu aperçois soudainement le monde,
comme avant,
sur l’écran de pixels que tu tiens entre tes doigts;

sa voix te fait lever les yeux,
quitter ta feuille
pour croiser son bleu;
haussement léger d’épaule,
parce que tu n’as rien à redire;
sans être spécialement en accord,
cet aspect personnel
t’empêche presque d’ajouter
quoi que ce soit;
platitude ?
un nouveau trait se forme,
un peu dicté,
forcé;
et la couleur apparaît
finalement;
sur le coin de ta feuille,
il y a des tâches;
des tests;
les lui montrant, tu aimerais,
j’avoue n’avoir écouté
que d’une oreille,
pour me concentrer sur la couleur;

grimace qui
déforme
ton visage
l’espace de quelques secondes;
l’impétueuse foule
c’est elle qui est plate,
et sans grand intérêt;
elle n’a pas de teinte;

nouvelle cigarette
coincée entre tes lèvres,
attendant
d’être embrasée;
ta couleur attire,
comme un pic d’activité
sur un électromyogramme
plat;

tu sais pas
s’il comprend
s’il voit
où est-ce que tu veux en venir;
il faut dire que
ce qu’il se passe dans
ta tête
est totalement,
complètement,
déphasé;
je pars trop loin,
c’est ça ?


Messages : 234
Date d'inscription : 21/02/2017
Localisation : Chapel Street
Arsen B. Eastwood
bleu
Arsen B. Eastwood
Arsen B. Eastwood
Mar 14 Mar - 19:03Arsen B. Eastwood
bleu
Mois 2032
L’univers dans ses yeux a des confins étrangers et surprenants, mais ma prunelle à moi est vide ou alors trop familière. Et morne, si morne pourquoi mon existence est-elle si comparable au néant. Crevant les yeux et les cœurs d’une instable et gargantuesque famine des mots, des sons, des rimes et des rythmes, malgré mes prières. Et c’est au silence que je les adresse, au silence qui n’entendra rien, tellement rien que mon esprit continuera son office, insatiable ouragan. Je respire, mais je meurs. Heures après heures. Lettres par lettres, si le vers sont des minutes et les rimes les secondes, je suis en retard pour toujours et à jamais. C’est ainsi que je conçois ma propre médiocrité.

Elle. Pronom qui désigne un être aux courbes féminines, mais ce que tout ce que j’en sais ce sont ce que mes yeux m’ont raconté. Et sa peau, et ses yeux, et ses ongles, sa voix qui écorcherait des corps et des cris en corps. Au corps défendant, aimé et maltraité. Mais c’est là l’absurdité de ce qu’elle représente, elle n’aime pas, elle contemple et esquisse, immortalise, encore et encore. Plus fort encore que la seconde passée et à venir, ses doigts figent et inscrivent des éternités sur le papier. Esprit miséricordieux, nous nous ressemblons tant et tant que je pourrai le chuchoter.

 « Et qu’est-ce qui n’existe que pour moi ? » Je me demande et je ploie.  « Serai-je un roi oublié et toi sa plus fidèle dignité. » Je me rapproche, les yeux plissé et ourlé, d’un intérêt qui parfois me rappelle que j’existe encore pour penser. Et les autres aussi le pourraient.  « Et qu’est-ce qui n’existe que pour toi ? » Je n’ai jamais peints autrement qu’avec ma bouche et les couleurs sont dans les mots, mais ils m’échappent et je ne les vois jamais.  « Je ne sais rien des couleurs et de leur ardeur. » Moi j’aime les syllabes chantées et les répétitions fredonnées. Délicatement. Intensément aussi. Et que dire de la vie qui semble émaner de ma propre couleur et de ma propre incapacité ?  « Trop loin, trop proche, nous sommes le cœur, l’accroche. » Je hausse les épaules et je finis par déclarer.  « J’étais la ruine, tu étais le néant et regarde-nous maintenant ! » J’esquisse un sourire un peu trop satisfait, loin du mépris, loin de tout aussi, des autres, hors du temps qu’elle fait s’échapper rien qu’en dessinant.  « Riche et comblé, l’extraordinaire et l’infinité. Et j’appellerai cette seconde, cette journée la foule et sa royauté.
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