Caractère • alone but adored by 100,000 more
Je m'en foutiste • Superficiel • Charmant • Créatif • Hautain • Persuasif • Inattentif • Médisant • Mythomane • Sarcastique • Maniéré • Cultivé (et l'étale comme de la confiture) • Délicat • Déteste les contacts physiques • Dort
beaucoup • Humiliant • Propre et
toujours sur son trente-et-un • Imaginatif, surtout quand il s'agit de faire un coup dans le dos de quelqu'un qui l'a cherché • Passionné dans son domaine • Généralement poli • Sûr de lui • Paresseux • Moqueur • Mégalomane • Distant •
Alcoolique.
— Fait semblant d'écouter les gens en hochant intempestivement la tête, mais n'en a absolument rien à faire de ce que vous pouvez bien lui raconter.
— Ne peut s'empêcher d'aller se recoiffer lorsqu'il croise le chemin d'un miroir
— Toujours partant pour une soirée, à partir du moment où les cocktails sont chers et portent des noms originaux.
— Twitte le moindre détail de sa vie, et adore mettre des
#hashtags sur tout ce qui bouge.
— Peut vous couper en plein milieu d'une conversation sérieuse pour prendre un selfie
— Adulé sur internet. Insupportable en vrai.
— Est toujours ivre, lorsqu'il écrit le scénario d'une vidéo
— Adore spoiler des séries sur son twitter ou en message
plus ou moins subliminaux dans ses vidéos.
— Ne peut s'empêcher de vous critiquer, sans vouloir être méchant. C'est plus fort que lui.
(un jour, je rédigerai ces machins au lieu de faire des listes.
Un jour).
#onycroithistoire • Your life is a lie
Tu n'es qu'une mascarade, une rangée de dents parfaitement alignées cachées derrière un rictus moqueur. Ton rire cristallin sonne comme un morceau de musique appris par cœur, et tous tes gestes semblent parfaitement calculés. Rien n'est laissé au hasard, dans ton univers fait de paillettes et d'artifices. Pourtant, avant Sass, il y avait Adelbert.
L'humain Adelbert, le répugnant Adelbert. Ou plutôt « Adelster » comme ils aimaient à t'appeler pour se moquer de la forme de tes joues. Car soyons honnêtes : dans ta jeunesse, tu te laissais un peu trop aller sur les matières grasses. Il faut dire que les surgelés réchauffés au micro-ondes et les dîners au Burger King du coin étaient une habitude familiale. Entre un père qui passait ses nuits au bureau à enchaîner les heures supplémentaires et une mère qui préférait rester assise toute la soirée sur le canapé pour ne manquer aucune miette de son épisode de l'inspecteur Derrick, tu étais servi.
Tes parents, parlons-en justement. La honte de ta vie, l'épine plantée sous ton pied. Comme tu en as honte, comme tu aimes éviter de les mentionner lors de tes interviews ! Pourtant, la question revient sans cesse. Tes fans veulent savoir ! Quels individus merveilleux ont pu donner naissance au précieux Sass ? Pour avoir une progéniture aussi distinguée, ils doivent certainement faire partie de la haute société ou être de célèbres créateurs de mode.
Mais non. La vérité est bien plus gênante. Car « nouveaux riches » ou « petits bourgeois » seraient des termes bien plus adéquats pour les décrire. Et pourtant, tu sais qu'ils sont encore pires que ça.
Parfaits stéréotypes de « beaufs », ces derniers adorent passer leurs week-ends à s'égosiller les poumons dans des stades bondés pour soutenir le club de football « FC Basel ». Coincés dans leur routine, voici plus de trente ans qu'ils partent en vacances aux mêmes endroits (à Milan pour la Toussaint, à Saint Moritz pour les congés de ski et à Monaco durant l'été afin de se montrer dans leur beau yacht). Blonde peroxydée à la poitrine refaite trois fois, Michelle Meyer de son vrai nom est tombée folle amoureuse de Patrick Zimmerman et de sa jolie Ferrari rouge, à l'époque où le fluo et les salopettes étaient encore à la mode. Il fut un temps où ils s'aimaient presque sincèrement. Après tout, les deux avaient les mêmes aspirations : vivre au dessus de leurs moyens, et se prétendre Zurichois en niant le fait qu'ils venaient de Thoune. Mais la routine s'est vite installée. Et en dehors de cette « grande aventure de type Koh-Lanta » où votre petite famille dut se contenter de nourriture Liddl durant trois mois car ton père avait investi dans une rolex, il ne se passa franchement aucun événement particulièrement excitant dans votre vie de tous les jours.
Heureusement pour toi, lorsque tu as décidé de déménager dans le Connecticut, ces derniers ne t'ont pas suivi. Ils tenaient beaucoup trop à leurs petites habitudes et à leur emploi du temps réglé comme du papier à musique pour aller s'expatrier à l'autre bout du monde. Mais malgré tout ton profond mépris envers ces deux individus, ils t'avaient toujours (trop) chéri. Après tout, tu étais leur fils unique.
Les choses auraient pu être différentes, si ta mère n'avait pas fait une fausse couche en essayant de t'offrir un petit frère ou une petite sœur. Mais le chagrin de voir Brandon quitter Julie dans sa série favorite était trop fort pour que son utérus puisse le supporter. Et puis soyons honnêtes une seconde : tu n'aurais jamais accepté de te faire voler la vedette par une crevette ne pensant qu'à téter et hurler.
C'est en planifiant ton déménagement en terre américaine que les choses ont commencé à bouger pour toi. En allant vers cette terre lointaine, tu pourrais cesser d'être cet intello aux lunettes en cul-de-bouteille et aux joues gonflées. En quittant les tiens, tu cesserais d'être ce geek aux vêtements dépareillés. Car la société n'a jamais été clémente avec ceux qui passent trop de temps derrière les écrans. Et disons le franchement, tu en avais assez de te faire appeler « Gras-ry Potter » et de finir les pieds dans des toilettes. « Mais on te rend service, on essaie de te montrer comment aller au ministère de la magie. Comme ça, tu pourras plaider contre ta mocheté ! », disaient-ils, l’œil hilare.
Les röstis surgelés furent troqués par des carottes et tu dis adieu aux beignets à contrecœur, en adoptant un régime vegan et sans gluten. Tu pris également un abonnement pour la salle de sport locale, et te découvris une passion pour la natation. En moins d'un an, tu perdis plus de quinze kilos. Le reste vint après, grâce à des heures et des heures d’entraînement. C'est aussi à ce moment-là que tu commenças à t'intéresser au domaine de la mode et que tu refis ta garde robe de A à Z. La couleur « corail » n'avait désormais plus de secret pour toi, et tu savais tout sur les grands créateurs de mode.
Et puis, ce fut le jour de ton grand départ pour l'Amérique. Bien évidemment, tes parents te noyèrent de recommandations, et ta mère innonda ses joues d'eyeliner bleu. Mais toi, tu te sentais pousser des ailes. Là-bas, personne ne te connaissait. Là-bas, tu pourrais devenir qui tu voudrais. Et tu serais enfin indépendant de cette famille qui te faisait honte. Car c'est ce que tu avais toujours voulu, n'est-ce pas ? C'est d'ailleurs pour cette raison que tu avais toi-même économisé pour te payer ce voyage et ces études, en bossant durant trois années consécutives dans cette supérette pourrie. Au moins, cela t'avait permis d'atteindre tes vingt-et-un ans.
Les pieds à peine posés dans ton école de cinéma, tu t'étais laissé entraîné dans toutes les soirées et te découvris un goût certain pour les substances alcoolisés. Ta nouvelle vie était quant à elle au-delà de tout ce que tu avais pu imaginer. Ici, les visages changeaient chaque soir et tu ne risquais pas de tomber sur quelqu'un qui avait vu tes premiers boutons d'acné. Ici, les bars étaient ouverts toute la nuit. Ici, tout était plus grand, plus impressionnant. C'était presque déroutant, pour le petit Suisse que tu étais. Jamais tu n'avais été confronté de si près à la société de consommation. Il te suffisait de claquer des doigts et tes souhaits étaient réalisés, tant que tu avais de quoi payer.
C'est aussi à ce moment-là que tu commenças à te faire un nom sur internet. Au départ, ce n'étaient que des photos de ta nouvelle vie sur instagram. Mais les autres t'en demandaient plus. Où avais-tu acheté cette chemise qui s'accordait si bien à la couleur de tes cheveux ? Quels cafés recommandais-tu pour aller boire un smoothie dans l'après-midi ? Pourrais-tu faire des vidéos de tes retours en Europe ? Quelles étaient tes pilules nutritives favorites ? Tu étais devenu celui vers qui l'on se tournait pour savoir s'il fallait acheter la robe bleue ou la robe blanche.
Le conseiller en bon goût. Alors tu as décidé d'ouvrir ta chaîne youtube et ton compte Twitter. Désormais, des personnes t'arrêtent dans la rue pour prendre des selfie avec toi, et les journaux viennent régulièrement t'interviewer, que ce soit en face à face ou via hologrammes interposés. Quant à toi ? Tu es devenu un pur produit de la société, et tu as vendu ton âme pour de merveilleuses paires de Louboutins.
- Sass a écrit:
- Pour plus d'infos sur ma vie merveilleuse et bien plus fascinante que le trou noir qu'est ton existance, rdv sur mon Twitter. #followmebitch #youknowyouloveme #xoxo
https://twitter.com/realSasscastic