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“heimweh ; ludwig”

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Messages : 20
Date d'inscription : 05/03/2017
Margaréta Somogyi
rouge
Margaréta Somogyi
Margaréta Somogyi
Jeu 23 Mar - 22:40Margaréta Somogyi
rouge
heimweh ; feat ludwig ; une petite rue près de chapel street ; 7h ; fin mars.
Lumière trop vive des lampadaires pas encore éteints.  Crissement régulier de ses bottines sur la chaussée encore humide. Le bruit diffus de discussions derrière un mur. Une lointaine odeur de friture... L'odeur du passé ! Mais surtout, dans sa tête, le silence. Sept heures du matin : c'est le moment où elle se sent le mieux, seule dans les rues avant le début de l'affluence du matin. Elle-même n'a rien à faire là ; elle ne doit pas être au théâtre avant neuf heures. Il faut juste qu'elle marche un moment, et puis elle rentre. C'est tout. Il est bien son appartement, mais c'est si froid. Le balcon est trop serré - enfin, parce qu'elle le couvre de pots de fleurs, de plantes, d'herbes pour "manger bio". Ça lui fait plaisir de manger ce qu'elle a elle-même fait pousser, elle sait d'où ça vient. Elle sait que les petites pastilles qu'on essaie de faire manger à tout le monde, c'est sûrement de la chair humaine compressée, c'est peut-être même à base d'aliments qui ne sont pas issus du commerce équitable. Et heureusement que Margaréta ose dire tout ça sur Internet (mais pas en vrai), parce que sinon, qui le ferait ?

Mais voilà, le balcon est trop petit. Et l'air est doux dehors. A 7h ça pique un peu, le soleil n'a pas encore fait son travail de la journée : le nez est rouge, les mains engourdies, mais c'est bien comme ça. C'est l'heure des courageux, ceux qui n'ont pas le choix d'être là, la plupart seraient restés au lit le choix leur fut-il proposé - mais ils sont là et Margaréta les regarde. Ils ont l'air affairés sur Chapel Street, ils regardent leur montre ou leur téléphone, passent devant l'église sans la voir. Ils sont peu alors Gréta aime bien s'entraîner à les écouter. Ces gens qui passent au compte-goutte elle a l'impression de les connaître. Quand elle croise un inconnu tôt le matin, quand ses pensées ne sont pas encore encombrées par le poids de la journée et que le froid ravive les sens, c'est là qu'elle ressent vraiment les gens. Celui-là est stressé, il doit y aller, c'est urgent - allez monsieur, marchez plus vite, bougez-vous, vous pouvez le faire! -, celui-ci est un petit peu triste, aujourd'hui n'est pas un nouveau jour pour lui, il est mélancolique, il pense à hier. Et celui-là... celui-là ?

C'est l'émotion qui la frappe, avant la main qui l'attrape. C'est l'excitation l'adrénaline et un relent de peur, c'est affreux, elle suffoque déjà avant qu'il la tire en arrière. Ça ne dure que quelques secondes, elle est déjà au fond de la ruelle. On l'a vue, pourtant. Elle a senti des sueurs froides couler le long des dos mais personne ne s'approche. Et c'est terrible de le savoir, qu'ils sont là et qu'ils peuvent faire quelque chose, mais elle est seule avec cet homme qui respire le long de sa nuque, qui arrive à la maintenir d'une seule main malgré tous ses efforts pour s'en défaire (Margaréta, où sont les fruits de tes leçons de karaté par correspondance ?) et qui de l'autre main commence à fouiller dans son sac, au moins c'est pas ailleurs n'est-ce pas, mais elle a peur, et ça se mêle avec ce que ressent l'autre, et c'est trop, trop.


∆ RadioEuphoria for Prism
Messages : 92
Date d'inscription : 25/02/2017
Ludwig Crawford
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Ludwig Crawford
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Sam 25 Mar - 12:34Ludwig Crawford
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Heimweh
feat Margaréta Somogyi, 637 mots.
Une petite rue près de Chapel Street, 7h, fin mars.
Je n'ai jamais été du matin. Depuis le temps, que j'ai cette routine, il n'y a jamais eu que le bon café de ma brasserie préférée pour me détendre et me préparer à une longue journée de travail. Mais avant ça, on me l'a déjà dit, j'ai l'air aimable comme une porte, le regard presque aggressif alors qu'au fond, je suis vide de pensées, je veux juste mon café, mon remède à ma mauvaise humeur matinale.

Alors qu'à quelques pas de là, je vois la porte vers mon petit plaisir, je vois les gens autour de moi, aussi peu soient-ils, se brusquer, soupirer d'effroi, tout bas. Intrigué et aussi un peu ennuyé par leur comportement, je trouve la tête et alors....je la vois, cette scène dont le quotidien n'a pas besoin. Et je sais que je ne suis pas le seul. Mais ils ne font et ne feront rien pour l'aider. Je ne suis pas choqué, je connais l'humain, je suis juste un peu plus dégoûté, indigné d'être de la même espèce parfois. Mais j'ai l'avantage et je le sais plus que tout; avec une taille de plus d'un mètre quatre-vingt-dix et une large carrure, on a plus tendance à m'appeler la montagne de muscles qu'autres surnoms plus mignons, quand on ne se souvient plus vraiment de mon nom. Je ne dis rien après tout c'est vrai, j'entretiens mon corps à la salle et j'en suis plutôt fier. Alors si aujourd'hui, ma petite fierté peut servir à sauver une jeune femme, je ne vois pas ce qui m'en empêcherait. En plus je suis gentleman, je ne peux me permettre de laisser passer ça. Alors pas une seule seconde, je n'ai peur, ce genre de racailles des quartiers, j'en vois tous les jours pour des problèmes de santé. Ils sont humains, comme les autres, et ce sont ses banalités qui m'ont forcé à croire que tout le monde baigne dans le même danger. Mais quoiqu'il en soit, l'acte est là, et je me dois de la sauver.

Je fronce les sourcils, j'évalue rapidement la situation; il ne fait pas le poids. Alors j'arrive, je retrousse mes manches après avoir posé ma veste de costard et glissé mes lunettes dans ma poche de pantalon et mon sac contre un mur et je lance à leur lente poursuite. Je ne vois pas clairement en plus du caractère sombre de la ruelle mais assez pour pouvoir bien visé. Alors que l'homme fouillait dans le sac de la victime, j'attrape sa main trop désireuse pour l'entendre craquer entre mon poing, puissant et sans pitié.

-"Je te conseille de partir vite et loin avant que je n'appelle la police après t'avoir réduit en bouilli." Ma voix sonne grave, comme un rugissement, et c'est loin d'être mon langage habituel. J'ai presque l'air pire caïd que lui. Et pourtant ce n'est pas le cas, je veux juste lui faire peur, lui montrer que dans ce monde qu'il voit comme une jungle, je suis plus fort que lui. Et comme tout bon animal, il vient à sa vie. Sous la douleur, il gémit, lâche la femme avant de prendre la fuite. Mais je le vois, de sa main valide, il tient quelques objets précieux, que je ne saurais distingué sans mes lunettes. Je ne peux le rattraper, je suis grand, fort et puissant, mais pas rapide alors que lui si. Son seul atout certainement. Je grimace avant de la regarder, désolé alors que je sors mes lunettes pour les remettre sur mon nez. "Je suis désolé, j'ai fait de mon mieux...vous allez tout de même bien?" je la juge doucement du regard, inquiet, comme pour m'assurer que tout va pour le mieux. Et surtout j'espère qu'elle ne va pas m'en vouloir, par pitié que nous.

Quelle journée qui s'annonçait désastreuse. Et moi je veux mon café.
© ASHLING POUR EPICODE




heimweh ; ludwig EDcdIGO
Messages : 20
Date d'inscription : 05/03/2017
Margaréta Somogyi
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Margaréta Somogyi
Margaréta Somogyi
Dim 2 Avr - 15:43Margaréta Somogyi
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heimweh ; feat ludwig ; une petite rue près de chapel street ; 7h ; fin mars.

Agacement. Ce n'est pas de la peur ou de la colère, ce n'est pas l'excitation suante de l'agresseur, c'est un océan de calme teinté d'agacement. Elle est dos à l'avenue, elle ne voit pas ce qu'il se passe mais elle entend, ce bruit est même tout ce qu'elle entend maintenant, le bruit de pas fermes et réguliers. Comment fait-il pour ne pas entendre ? Pour ne pas sentir ? Elle fait tout pour ne pas l'alerter cependant, elle ne relâche pas ses efforts, elle continue de se débattre. Elle n'a pas envie qu'on la sauve et qu'on pose des yeux inquiets et apitoyés sur sa petite et fragile personne ; mais elle est réellement sans défense. Margaréta aime bien faire semblant, mais là elle peut pas. Personne ne peut croire qu'elle a la situation entre les mains. Se laisser voler ses possessions et probablement pire, ou se laisser sauver ? Elle acceptera le valeureux prince à sa rescousse pour cette fois.

La main relâche soudainement son emprise. Trop concentré sur elle, l'agresseur ne l'avait réellement pas vu venir. Sous la vague de douleur qu'il projette Gréta trébuche, elle tombe presque mais se retient au mur. Il ne manquerait plus que son sauveur lui tende la main et qu'elle lève des yeux émerveillés vers l'auréole du bon samaritain. L'homme est très grand, il a bien 30 centimètres de plus qu'elle, blond, bien habillé. Il ressemble à tous ces comptables, ces avocats et ces médecins qui marchent les yeux baissés sur leur téléphone, pressés d'aller au bureau et d'en revenir. Mais il est bizarre lui. Il est trop posé. Oui certes il est grand et fort, mais il n'a pas peur du tout, il n'éprouve aucune hésitation. Sa voix est grave est menaçante lorsqu'il parle à son assaillant et Gréta frissonne un peu sans pouvoir s'en empêcher.

Enfin il se tourne vers elle. Il dépose de petites lunettes sur son nez, et tout d'un coup il a une apparence différente, c'est moins un colosse et plus un employé de bureau, il complète le look "comptable", dans l'univers alternatif où les comptables ont un job à mi-temps de champion de boxe. Il ressent de la sympathie, il s'excuse. Il s'excuse ? Pourquoi ? C'est pas lui qui l'a agressé, et encore heureux, elle s'en serait pas aussi bien sortie...

Son sac. Il a réussi à tirer quelque chose de son sac.

Elle ignore complètement la question et se met à fouiller dans son sac à main. Tu te laisses trop facilement distraire ! Avec ton pouvoir tu fais même plus attention au reste, tu te laisses submerger, t'as même pas remarqué qu'on t'a volé. Calme-toi. Fais l'inventaire.

Qu'avait-elle dans son sac ? C'était stupide de l'avoir pris, elle n'en avait pas vraiment besoin mais elle se sentait nue sans.

Son portefeuille. Sa trousse de maquillage (rouge à lèvres fait à base de colorants naturels, crème hydratante bio, fond de teint, poudre). Son agenda. Un miroir. De l'aspirine. Un paquet de biscuits aux céréales complètes. Et bien sûr, son téléphone.

Il n'aurait pas pu prendre le paquet de biscuits, plutôt ? Dès qu'elle réalise que l'objet le plus important qu'elle possède est entre les mains de quelqu'un d'autre, elle fonce hors de la ruelle, et elle regarde de tous les côtés mais il a disparu, il s'est sans doute faufilé dans une autre ruelle et elle ne le retrouvera jamais.

"Merde. Merde !"

Elle a toujours pas dit merci, le seul truc sur son esprit est cet objet volé. Bien sûr tout ce qui est dessus est synchronisé avec son ordinateur et sa tablette, mais ça lui fait juste physiquement mal de savoir que toute sa vie personnelle est à la portée d'un gars louche qui saute sur tout ce qui est moins fort que lui. Ou peut-être que ce qui lui fait mal c'est son cou qui a été serré tellement fort qu'elle a très certainement un superbe bleu. Mais c'est pas grave ça, c'est pas sur son cou qu'il y a le programme complet et exclusif du théâtre et tous ses messages.



∆ RadioEuphoria for Prism
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Ludwig Crawford
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Ludwig Crawford
Ludwig Crawford
Dim 2 Avr - 23:59Ludwig Crawford
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Heimweh
feat Margaréta Somogyi, 376 mots.
Une petite rue près de Chapel Street, 7h, fin mars.
Je ne sais pas trop à quel genre de réaction je m'attendais. C'est vrai, après tout il venait de partir avec son portable et son ordinateur, et dans notre société, les objets numériques ont une valeur aussi puissante que celle d'une vie. J'exagère mais c'est tout comme parfois.

Mais qu'est-ce qui pouvait bien l'embêter d'avoir perdu son ordinateur, outre le fait qu'il aurait été mieux de ne jamais se faire agresser? Le prix peut-être, l'attachement personnel, mais surtout, les informations dessus. Mais pour tout problème, il y a une solution. Mais la panique empêche bien souvent à l'humain à réfléchir correctement, et j'en sais quelque chose, malheureusement. Alors moi qui ait l'esprit clair, bien que désolé pour la jeune femme, je ne peux que me permettre de vouloir l'aider. (en bon gentleman) Il faut bien que quelqu'un la guide, et moi de l'aider jusqu'au bout, maintenant que je suis là.

Alors je toussote, comme pour briser sa panique, sa fanfare de pensées négatives, oui je l'interpelle, et je me fais doux dans ma voix, comme pour me faire pardonner:

"Excusez-moi, je comprends bien que cela puisse être embêtant comme situation mais tout n'est pas perdu vous savez...Vos données peuvent être récupérables par le particulier chez qui vous avez acheté par Internet et puis pour ce qui est du remboursement de vos appareils électroniques, je suis témoin de ce qui est arrivé. Il n'y aura qu'à déclarer à votre assurance ce qui est arrivé, je témoignerai et vous aurez votre remboursement."

J'espérais de tout cœur ne pas l'avoir offusquer, après tout, je ne faisais ça que pour l'aider, la rassurer du moins. J'avoue qu'une petite remarque comme un "De rien." en vue de l'absence de remerciements de sa part me titille la langue mais je suis bien trop poli, et ce n'est pas mon genre. Alors je souris légèrement et surtout poliment, je me fais petit alors que je suis si grand, si doux alors que je suis si imposant.

"Mais cette rue n'est pas le meilleur des endroits pour avoir une conversation. Vous êtes pressée ou vous avez encore le temps de prendre un café avec moi? Il y a mon préféré juste à côté. Je vous le paye, je vous dois bien ça."

Beaucoup trop poli.
© ASHLING POUR EPICODE


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