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“too late; babylone”

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Messages : 52
Date d'inscription : 11/03/2017
Isaac S. Othello
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Isaac S. Othello
Isaac S. Othello
Lun 24 Avr - 23:51Isaac S. Othello
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baby & isaac

t o o _ l a t e

Bercé par les affres du vide, cette promesse se bafoue sans honte. Et le bateau tangue, sans que je ne puisse distinguer l'horizon. Elle est trop sombre, elle baigne dans de frêles, dilettantes et fumantes lueurs orangées. Tout les vingt mètres, elles m'arrachent à ce sommeil hasardeux où se comblent souvenirs et déjà vu, jusqu'à ce qu'elles ne sifflent plus sur mon visage, qui reste assommé contre cette vitre peinte à la brume. Il est gonflé de fatigue. Le bonnet couvrant mes sourcils percent mon visage de marque de tissus. J’entrouvre les yeux. Je ne pense pas savoir si je suis bien où j'aimerai être. À vrai dire, la notion de l'espace s'est depuis un moment, évaporée. Je sens quelques spasmes me conquérir, un léger gémissement. Merde... Je suis vraiment éclaté. Rien ne semble concorder. Une trompette chante, elle accompagne les énormes vrombissements du véhicule alors que la mélodie d'un piano me frappe, je retombe m'évanouir dans les paroles d'un vieux classique. N’as-tu jamais fait un de ces rêves qui ont l’air plus vrai que la réalité ? Si tu étais incapable de sortir d’un de ces rêves, comme ferais-tu la différence entre le monde réel et le monde des rêves ?
J'imagine que je ne l'a fait pas, j'en subis les conséquences...
Le froid me gagne, je grelotte un peu, mes yeux papillonnent. Un coup de frein sec me bloque dans ma fantasmagorie. Je remets mes idées en place, elles prises par un voile opaque. Premier réflexe, je jette un œil à mon portable : 23h10.
Si tard ?
Mes yeux roulent sur la feuille d'arrêt du bus. Le terminus.
Si loin ?
Non, c'est une blague ? Je laisse échapper un flegmatique « Putain... » enquit de rage. Il y a quarante minutes, voire plus, j'étais au studio. La séance m'avait tellement crevé que j'étais parti trouvé mal sur le banc, emporté par le circuit. I ain't scavenging for nothing but peace, hands on the wheel i'm fading with this vanishing drive. Et dans les instants les plus scabreux de mon quotidien élancé, une instru sonne dans mes oreilles, elle est froide comme cette nuit-là, et semble blanche comme les tresses de cette chevelure dans laquelle je me perds.
Je me redresse, trop engourdi un peu partout pour marcher correctement. Réajuste le col de mon manteau au-dessus de ma bouche et glisse près du conducteur à l'avant. Je ne lui pose pas de questions évidentes, bien évidemment que j'ai loupé mon arrêt. « À quand le prochain bus pour le centre ville ? » Il sourit, glousse presque. Ça m'emmerde. J'ai envie de lui foutre mon poing dans la gueule, que ces paroles que j'anticipe si bien soient ses dernières. « C'est le dernier bus de nuit ce soir, mon gars. Tout le monde descend. »
Je suis trop mal en point pour discerner ses traits, et tourne les talons. Je plante mon regard dans les yeux de cette nana assise plus bas, ça dure quelque millième de secondes, récupère mon sac puis engage le pas au dehors. Il est lourd et rancunier, puis, bien trop préoccupé pour remarquer qu'il a laissé le porte-feuille qu'il gardait dans sa poche arrière lui échappé. Je m'éternise devant l'arrêt planté à la lisière de la forêt et souffle en sentant son absence. Marche arrière. Putain, qu'est-ce que j'aimerai faire marche arrière aussi simplement, parfois...
rp qui commence mal au rdv.
Messages : 91
Date d'inscription : 03/04/2017
M. Babylone Kavinsky
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M. Babylone Kavinsky
M. Babylone Kavinsky
Mar 25 Avr - 19:41M. Babylone Kavinsky
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isaac&baby
too late



Elle appuie sa tête contre la vitre du bus en jetant des coups d’oeils méfiants aux alentours alors que peu de personnes se dirigeaient aussi tard vers la forêt; vraiment, ils n’étaient pas plus de trois en comptant le conducteur. Cloîtrée sur son siège, Babylone tapotait son jean avec le bout des ongles d’un rythme régulier en tenant de l’autre main son sac. Elle était de ceux qui frémissent à chaque pas et craignent chaque ombre, ceux qui suivent les lampadaires et caressent le métal froid des armes dissimulée dans les affaires.

Le véhicule s’arrête à destination juste au moment où son téléphone vibre contre sa hanche. laisser le sac dans le bus. On lui avait dit que son nom serait effacé des listes comme on lui avait dit que ce soir serait exceptionnel: avec ce voile de mensonge loin de la tromper mais devant lequel elle ne peut résister. On lui avait dit que tout serait fini et elle s’efforce d’y croire. On lui disait aussi que tout irait bien alors qu’elle avait attendu vingt ans pour aller mieux. Elle n’était pas fan des promesses.

Malgré tout elle s'exécute et glisse vers l’allée, happant quelques paroles de la conversation de l’autre passager avec le chauffeur. Leurs yeux se croisent, pas assez longtemps pour avoir de l’importance aux yeux de Babylone, et elle se faufile dans l’allée centrale en ajustant son blouson pour sortir. Lui passe devant elle et un objet s’échoue au sol; le temps qu’elle s’arrête et baisse la tête, il a déjà disparu dehors. Elle ramasse le porte-feuille l’observe un moment avant de reprendre ses esprits: si elle le ratrappe, elle peut le lui rendre. Peut-être que ça compensera n’importe quelle atrocité elle venait d’aider à commettre cette nuit.

Elle sursaute brutalement en reculant, presque d’un bond, quand la silhouette du passager se dessine à quelques centimètres d’elle au moment de sortir. Le temps de reprendre sa contenance et elle tend l’objet qui lui appartient. Tu l’as fait tomber. Comme si c’était pas assez évident.

Elle hésite puis se faufile à côté de lui pour sortir du bus, ajuste son bonnet lorsque le froid nocturne l'enveloppe et s’adosse contre le muret en verre de la station. Elle laisse ses épaules se voûter et son menton se baisser, une main à la recherche d’une cigarette et d’un briquet. Elle fixe un instant le mégot se détruire avant de lever les yeux vers l’autre, un rapide coup d’oeil des pieds à la tête; il devait tourner autour de la vingtaine, à peu près. Elle aspire une bouffée de nicotine avant de fixer l’horizon, là où la route vers la ville disparaissait. Le prochain bus arrive à 4h50. T’as personne à appeler pour venir te chercher?

Elle n’allait pas cacher le fait qu’elle ait entendu sa discussion. Et Babylone n’avait pas non plus de plan de secour; elle travaillait le lendemain et ce n’était pas Adelbert qui allait daigner venir la chercher à cette heure-ci.




hrp; rp full maj: done srs
 
too late; babylone
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