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“B R E A T H I N G // feat. Zeno”

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Date d'inscription : 22/03/2017
Cassiopée A. Riveira
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Cassiopée A. Riveira
Cassiopée A. Riveira
Ven 5 Mai - 2:42Cassiopée A. Riveira
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Dix-huit heures trente, l'heure de ne plus répondre aux attentes de ces êtres l'entourant de toute part. L'heure de plonger ces yeux dans cette humanité harassante et de n'en ressortir que des leçons, parfois des regrets plus tendres car l'esprit savait gracier ses quelques fautes. L'heure où le crépuscule se faisait plus insistant, les ombres poursuivant leur silhouettes avec plus de hargne, un spectacle particulier qu'elle ne se laissait de regarder jusqu'aux heures les plus sombres. Que les étoiles viennent teinter ses yeux de mer, l'accalmie étant presque totale et souveraine des songes. Dix-huit heures trente, l'heure devant laquelle elle osa démontrer un sourire, car sur les épaules les charges étaient moins lourdes, que la musique berçait ses oreilles et l’entraînait petit à petit sur les traces de cet univers trop coloré. Une minute de plus, sur ses doigts une pointe d'agilité instable, elle caressa l'écran de son portable, rapidement, levant un peu la tête pour fixer où elle mettait les pieds. C'était désormais naturel pour tous, ils vivaient dans ce monde gorgé de technologies révolutionnaires, on pouvait se permettre de ne pas penser aux choses et de ne pourtant jamais les oublier. Notes de prestige et accessoires en tout genre, on n'avait plus besoin d'utiliser notre tête pour encore faire croire que l'on possédait une intelligence remarquable ou encore que l'on ne s'intéressait à ce que les autres pouvaient nous dire. Elle pourrait écrire ces mots sans même avoir besoin de les lire, mais elle s'assura quand même qu'ils ne sonnaient pas faux ni froids, juste encourageant à la discussion ouverte. Zeno. Qui prendrait soin du bonhomme sinon ?

“ J'arrive dans quelques instants, j'espère que tu as pu fermer les yeux... ”

Des mots sur un clavier qui lui seraient transmis plutôt que des mots prononcés contre cette surface désormais amplement personnalisable. C'était mieux ainsi, histoire qu'elle ne vienne pas à le déranger s'il s'était assoupi, le bruit de la sonnerie serait bien plus agaçant qu'un simple son de message reçu. Que ces yeux restent clos encore un instant, elle préférait ne plus le voir les cernes traînantes sur le bas des rétines, ni encore l'air fatigué/las déformant ses traits encore juvéniles. Cassiopée s'empressa de plaquer son sac tout contre ses épaules, les nombreux livres de poche s'écrasant contre ses côtes alors qu'elle leva légèrement le bras, fit une simple visière de sa main pour ne pas s'égarer dans le monde. Les bruits n'étaient pas assez nombreux ni aiguës pour qu'ils en viennent à hérisser ses poils, la musique était plus majestueuse et agréable, bien plus rassurante que n'importe quel mot ou étreinte qu'elle aurait pu recevoir sur le moment.  

Dans la route ses pieds se hâtèrent de s'agiter, dansant presque dans le vide tant sa démarche était rapide et peu préoccupée, les épaules presque voûtées comme si elle avait pu avoir froid. Mais il n'en était rien, les températures étaient agréables et son humeur voletait dans les airs et les nuages. Elle se sentait bien. Un peu comme dans un nuage de coton, une sorte de désir d'esquisser une autre mimique que la crainte. Cela lui avait prit d'un coup soudain, une sorte de réflection que le monde n'était pas aussi horrible et sombre, une révélation qui heurtait la conscience et qui s'installa confortablement. C'était étrange en somme, mais pas foncièrement désagréable. Il y avait plus important sur le moment.

Un autre sac battant contre ses jambes alors qu'elle parcourait les immenses rues peuplées, sur le coup un léger doute qu'elle s'empressa d'effacer d'un simple dodelinement de la tête. C'était peut-être trop, mais c'était toujours mieux que pas assez. Il pourrait garder le reste s'ils ne finissaient pas tout. Plusieurs dizaines de minutes et elle se retrouva devant son immeuble, levant vaguement la tête pour regarder l'état de ses fenêtres, s'enfouissant dans l'immense bâtisse pour enfin se rendre en direction de l'ascenseur. Et la musique résonnait à ses oreilles, plus discrète car elle avait baissé le son, car les choses existaient pour être observées de près. Comment allait-il depuis quelques heures ? Elle se questionnait dans le silence, préférant observer qu'émettre des suppositions erronées. D'un bref mouvement sa tête se tourna et elle rencontra son reflet dans la glace, une étrange surprise en découvrant toujours des poches en dessous des yeux. Rien de très affolant en somme un simple café noir et tout serait pour le mieux, son humeur instable se contenterait de cela, jusqu'à ce que la nostalgie et la mélancolie la reprennent.

Cassiopée fit un pas sur le devant une fois les portes ouvertes, puis un autre, un énième et elle toquait déjà à sa porte, ayant toujours ce réflexe plutôt que d'appuyer sur la sonnette. Alors que le temps de l'attente se fit moins gênant elle ôta son bien des oreilles, esquissant un sourire bien plus accueillant que celui qu'elle avait pu lui offrir plutôt dans la journée.

— Tiens c'est pour toi. Je ne savais pas trop quoi prendre, donc j'ai pris un peu tout ce que je pouvais.

Entre ses doigts un sac contenant toutes sortes de boissons pas alcoolisées ou peu, tout autant que de quoi grignoter. Elle fouilla un instant à l'intérieur avant de lui relever l'essentiel : Des graines de café. Il semblait les préférer aux pilules.  
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Zeno J. Clark
rouge
Zeno J. Clark
Zeno J. Clark
Sam 6 Mai - 14:57Zeno J. Clark
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Une chaleur ambiante enrobe
toute mon entité lorsque je passe la
p o r t e
d'entrée, m'engouffrant dans cette
antre délaissée. Alors je songe en
o b s e r v a n t
mon monde à quel point elle risque
d'être surprise en voyant toute ces
a f f i c h e s.

Une affiche. Deux affiches. Trente affiches. Peut-être même cent à présent. Elles s'enlisent et se répandent petit à petit avec les années. Tant de visages oubliés ou perdus. Tellement d'enfants qui n'ont plus de chez eux, qui sont abandonnés dans le monde entre des mains tordus. C'est dans cet univers presque morbide, malsain que tu t'allonges soudainement sur ton lit. Alors Sisty arrive en courant, sautant à tes côtés pour se coucher. La boule de poil chatouille tes narines un instant, arrachant un bref sourire. Le silence s'éparpille, volatile et recouvre tout l'appartement miteux qui te sert de maison aujourd'hui. Une main paresseuse vient tomber dans les poils longs, apaisant immédiatement l'esprit songeur qui travaille sans arrêt. Les ronrons de la bête englobe ton ouïe, fermant les yeux doucement. Le sommeil ne vient pas, comme toujours, mais quelque part cet instant repose. Lorsque Sisty vient se coller pour des caresses, c'est le calme absolu, une détente simple, mais nécessaire. Parce que les chats apaisent les hommes, jonglant entre la douceur et les sons agréables. C'est dans cette ambiance sereine que les heures s'écoulent, s'envolent, se meurent. C'est les orbes closes que les secondes tintent, que le néant s'installe jusqu'à ce que la porte résonne un bruit léger.

Lentement je me sors de
cette torpeur, de cette
d é t e n t e
pour retrouver la réalité
morne et instable qu'est cette
v i e
à présent. Alors je baille une
seconde et vient t'ouvrir mon
a n t r e.

Le regard tombe, les orbes s'ancrant dans les tiens directement, remarquant ce sourire qu'elle t'offre. « Merci... enfin c'est pour toi aussi, viens. » tu t'écartes de la porte, un peu mollement, observant ce qu'elle désire te montrer. Alors un bref sourire s'ancre sur tes lippes en voyant les graines, une main se perdant sur le haut de sa tête. « J'apprécie ! » oui, tu apprécies qu'elle ait noté que tu ne prends jamais de pilules concernant le café. Rapidement, tu retournes dans la cuisine dans ton jogging noir, torse nu de ta pseudo sieste. C'est machinalement que la bête démarre comme chaque jour, faisant déjà chauffer l'eau en son sein. « Tu veux du café aussi ? » une question qui s'égare alors que tu lances enfin le nectar noirâtre. C'est lentement que ton regard retombe sur elle, l'observant sans un mot. « C'est pas le grand luxe et la déco laisse à désirer. » un bref rire passe tes lèvres alors, avançant jusque dans le salon pour finalement attraper un débardeur que tu enfiles. Ce n'est pas une question pudique, seulement qu'un froid semble hérisser légèrement les poils de tes bras. D'ailleurs des poils viennent se frotter à ta jambe, la friction faisant baisser ton attention sur lui. Sisty miaule, te regarde, miaule encore. « Faim ? » de retour dans la cuisine déjà, tu nourris le chat dès lors, laissant le bruit des croquettes se mélanger aux bruits de la cafetière. Alors tu reviens, Zeno, t'asseyant sur ton canapé qui, malgré son âge, est toujours aussi confortable. La télé résonne en arrière-plan depuis ton arrivée, depuis que tu es rentré. « Alors... comment c'était ? » les heures passées là-bas, une chose que tu ne précises pas sur l'instant.
Love you
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Cassiopée A. Riveira
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Cassiopée A. Riveira
Cassiopée A. Riveira
Mar 30 Mai - 18:32Cassiopée A. Riveira
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Il n'y avait aucun bruit de plus que ceux de ces pas allant en direction de cette porte, aucun bruit d'une quelconque vie à l'intérieur de cette battisse, rien de plus que le vent, sa respiration et peut-être celle de Zeno de l'autre côté. Le silence qui apaisait les sens et relaxait les nerfs, car il permettait de se remettre en question, de remettre de l'ordre dans le bordel sans nom qu'était ses pensées depuis quelques temps. Devant cette porte il ne restait qu'elle et cette conscience qui ne la délaissait jamais vraiment, le silence c'était également une épée à double tranchant. Pendant un moment elle se demanda si elle avait bien fait de venir, si sa présence n'était pas de trop alors qu'il devait sûrement dormir. C'était ainsi, elle espérait qu'il ait pu fermer les yeux, que l'espace d'un instant ce ne soit plus la vérité qui vienne frapper son visage d'un air glacial mais plutôt le réconfort des rêves et d'un quelconque repos qu'il n'avait pas pu atteindre depuis un bon moment. Impossible pour elle de partager correctement ses peines, elle espérait toutefois qu'il parvienne petit à petit à se reconstruire malgré l’évidence des pièces manquantes. Pas à pas, pièce par pièce caressant ses doigts. Il n'avait pas pu se retrouver car il n'avait jamais su d'où il venait, comment savoir où aller dans ces cas là ? Comment ne pas tituber ou hésiter ? Zeno comment t'en sors tu ? Depuis bien avant leur discussion près de son école, depuis bien avant leur rencontre, depuis qu'il avait commencé à avoir des doutes sur cette famille l'ayant détruit petit à petit. Il se tenait encore sur ses deux pieds, mais cela l'avait sans doute atteint plus qu'il ne le montrait. Il n'était pas le genre de personne qui se plaignait.

Elle ne l'avait jamais ne serait-ce qu'entendu grogner contre la vie qu'il menait.

Ainsi alors que la porte s'ouvrit sur lui et qu'elle lui tendit ces choses elle l'observa dans le silence, étant à la fois curieuse et outrée, à la fois désireuse de savoir la vérité et craignant de voir bien plus qu'elle n'aurait dû. Elle chancelait sur une corde raide entre le trop et le pas assez et la question se posait encore, jusqu'où ce qu'elle verrait ne serait pas le trop du trop plein ? À quel moment pouvait-on se dire que l'on dépassait les bordes ? Le verrait-elle a temps ? Qu'elle marchait sur des terrains sur lesquels elle n'aurait dû marcher Sa paume se posa sur le haut de sa tête, elle le regarda en souriant plus ouvertement, lui offrant un simple coup d'œil tandis que la porte s'ouvrit davantage et qu'il s'écarta pour la laisser passer.

— Je n'en attendais pas autant de toi tu sais ?

Le ton espiègle dans les mots tandis elle pointa de son menton son torse nu, riant plus de la situation qu'autre chose. Elle savait qu'il était juste comme ça, que cela ne le gênait pas plus que ça que de se promener torse nu et elle n'était pas le genre de fille à se sentir dérangée par un tel geste. Elle préférait encore le titiller afin de lui arracher un semblant de sourire ou quelques mots, juste histoire d'être là.

— Je veux bien, c'est dix fois mieux que les pilules.

L'air pensif dans les traits et l'hésitation balancée dans le lointain, elle se faufila dans sa demeure, les yeux s'attardant dans la décoration ou du tout moins ce qu'il y avait a observer. C'était sobre, un peu comme s'il n'avait rien à montrer de lui, un peu comme s'il ne savait pas quoi dévoiler. Une chose normale, il n'était pas homme à dévoiler sa vie. Et pourtant au fur et à mesure que son exploration avançait elle remarquait ses dizaines d'affiches éparpillées, ces bout de papiers entremêlés, certains aux bords dévorés par le temps et la faible ténacité du papier. La blonde ne se rapprocha que de quelques pas, en prenant un en main et baissant la tête pour le fixer avec plus d'intérêt.

— Qu'est-ce que c'est ? C'est toi qui les as réunis ? Il doit bien y en avoir au moins une centaine.

Elles étaient partout, comme une ancienne tapisserie que l'on aurait pu choisir et que l'on regrettait ensuite d'avoir gardé. Elles ramperaient au sol, trainait sur la petite table, certaines également accrochées au mur. Zeno... continuait-il encore ses recherches au prix de ne pas pouvoir trouver le sommeil une fois chez lui ? Impossible de dormir dans une pièce quand tout dans celle-ci lui rappelait ce qu'on devait trouver sans jamais y parvenir.

— Je devrais pas te dire ce que tu dois faire mais... tu ne vas vraiment pas réussir à fermer l'œil avec toutes ces affiches.

Il le savait sans doute, il n'était pas le genre de personne qui ne comprenait pas les répercutions des choses. La crinière verte savait utiliser sa tête, mais peut-être était-il déjà bien trop désespéré pour accepter de prendre compte les effets néfastes que pourrait avoir ce genre de recherches sur sa santé et son moral. Cassiopée préféra ne rien dire de plus, surfant sur cette atmosphère presque apaisante mais aux tréfonds nerveux, baissant les yeux pour fixer la boule de poils qui vint se blottir contre les jambes de son ami. Adorable en soit. Il ne se rendait pas compte, toutefois il avait une bouille attendrissante lorsqu'il se trouvait en présence des animaux et des gosses. Elle avait toujours eu un peu de mal de son côté mais se surprenait tout de même à l'observer sans rien dire. Le lui faire découvrir n'étant pas dans ses plans pour le moment. Le bruit de la cafetière résonnant à ses oreilles tout comme celui de la télévision juste à côté, elle croisa les bras devant sa poitrine, déposant son sac sur le sol, nonchalamment. Ce ne fût que lorsqu'il revint s'installer pour la questionner qu'elle reprit la discussion, dodelinant légèrement la tête, presque riant en se souvenant de sa journée.

—Plutôt bien... c'est drôle comme avant d'entrer dans une université tu t'imagines que les gens sont matures... puis tu te confrontes à la vérité que non. J'imagine qu'il en faut pour tout le monde.

Le problème étant que maintenant tu t'en rends compte, Allana.

— Et toi ? Toujours pas j'imagine ?

Avancé dans sa quête, réussi à fermer l'œil. La question en était en vérité deux.
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